Rencontrez l’artiste Surfrider, Ian Ross

Muraliste et céramiste prolifique, artiste d’installations et sculpteur, Ian Ross est un artiste interdisciplinaire basé en Californie dont l’amour du monde naturel influence profondément sa pratique. Créatif dès son plus jeune âge, Ross a été élevé dans une famille comportant trois générations d’artistes. Il est né et a grandi dans la Bay Area et s’inspire pour ses dessins de ses expériences méditatives et solitaires dans les forêts et sur les plages du Nord de la Californie pour nourrir son approche caractéristique de l’imagerie abstraite.

L’histoire de Ross en termes de sculpture céramique lui vient de son style pictural. Tout comme il travaille avec l’argile, il peint à l’aide de marques gestuelles qui répondent aux qualités tactiles du médium concerné. Qu’il travaille sur de la toile, un mur, une plage ou une sculpture, Rosse se permet de se laisser transporter dans un processus créatif intuitif, tout en canalisant le calme qu’il ressent lorsqu’il communie avec la nature à travers des formes organiques.  

Je tire une inspiration sans limites de la nature. La réalité physique de mes mouvements lorsque je peins, crée une connexion avec tout ce qui m’entoure. En restant présent et positif dans mes pensées, mon travail évolue et grandit jusqu’à sa forme définitive sans carte ni plan. Ou plutôt, un processus d’apprentissage inconscient nous connecte, moi et les spectateurs de mon travail, à quelque chose qui nous dépasse mais qui fait également partie de nous. 

I find endless inspiration in nature, the physicality of my movements when painting create a connection with everything around me. By staying present and positive in my thoughts and intentions, my work evolves and grows into its finished form without a road map or plan. Rather, a subconscious learning process connects me and the viewers of my work to something larger than ourselves that is also part of us too.  

Je suis obsédé par le surf depuis 30 ans. Et cela fait aussi longtemps que je fais du snowboard, mais je vis près de l’océan. Le lien à l’énergie est quelque chose de profondément ancré dans l’eau pour moi. Je décris cela comme une rivière d’énergie constante qui coule dans les terres et à travers nous, et qui recharge mes batteries. Le lien aux montagnes est tout aussi satisfaisant, et chaque jour, chaque moment, est unique et gratifiant. Toute une vie passée dans la nature, à s’occuper les uns des autres : voilà la manière parfaite dont notre espèce peut prospérer. 

J’ai toujours crée mes travaux de manière libre, en m’abandonnant complétement au moment présent, en me rendant vulnérable et exposé à toutes sortes d’énergies dans l’environnement présent autour de moi. Cela peut être particulièrement pénible pour mon corps et mon esprit, mais je crois qu’il s’agit là du service que je rends à autrui que de donner le plus possible de moi-même dans chaque œuvre que je créé. Peindre en direct devant autrui me plonge dans un état de fluidité et d’hyper concentration, où je me sens le plus vivant. Lorsque je peins des fresques murales dans la rue, je veux être capable de recevoir tout ce qui me vient de tous les côtés, et me laisser influencer par ce processus. En travaillant de cette manière, je vis pleinement l’instant présent. 

Je pleure presque chaque jour. Mes murs de protection contre le monde et contre autrui ne sont pas faits pour garder l’énergie à l’extérieur. Je préfère la laisser me traverser. J’apprécie grandement les petites choses. Les beaux moments dans la nature, le rire, et le fait d’inspirer les gens, tout cela peut déclencher un bonheur et une gratitude si intenses que tout cela sort tout seul. 

J’ai un chat Savannah appelé Jack qui m’accompagne à la plage. On marche dans les montagnes sans laisse, et il sort la tête par la vitre de la voiture comme un chien. Sa manière d’interagir par surprise et avec amour avec les personnes est un don spécial que l’on peut partager dans les endroits où les gens s’y attendent le moins.  

J’aime tellement la pluie, de la récompenses olfactive de toutes les plantes qui s’ouvrent à l’orage, jusqu’aux sons de chaque surface qui s’active comme un tambour sur le toit de mon studio, l’intensité verticale de toutes ces gouttelettes en mouvement, et l’espace qui se crée dans tous les endroits bondés lorsque les gens se protègent du « mauvais temps ». Je conduis un fourgon Sprinter parce que j’adore surfer et partir en exploration les jours de pluie.  :)