ON EST TOUS NÉ POUR COURIR
Posté sur
22/07/2022
Mots de
Jan Margarit
Lorsqu’il s’agit de l’UTMB, il est facile de penser que les coureurs capables de s’attaquer à un massif montagneux sont une espèce humaine différente du reste d’entre nous. Mais selon Jan Margarit Solé, l’un des jeunes coureurs les plus talentueux sur le devant de la scène, on est tous né pour courir.
’est sûr, certains d’entre nous doivent s’entraîner plus dur, et certains courent plus vite que d’autres. Mais la vie d’aujourd’hui ne nous donne pas l’occasion de bouger notre corps autant qu’on le devrait, pourtant je crois qu’on est tous né pour courir”
L’amour de Jan pour la course à pied est contagieux, et ce qui ressort le plus, c’est le plaisir qu’il prend à courir, surtout sur ses courtes distances préférées. Jan aime les montées et les descentes abruptes, et bien qu’il court tout, du 5 km au marathon, sa course idéale est inférieure à 2 heures. Il adore les courses de 20 km ; il aime partir vite et garder cet élan vers le milieu de la course, lorsqu’il atteint le moment le plus difficile. Il aime courir vite sur les sentiers, prendre des décisions rapides et ne pas avoir à porter trop de matériel.
On est à fond dès le début. Mais en même temps, c’est vraiment amusant. On se déplace si vite sur les pistes qu’on doit prendre des décisions parce qu’on est en compétition avec les autres, et la concurrence est féroce. La stratégie peut être importante, mais on donne juste tout, et on se sent tellement heureux quand on franchit la ligne d’arrivée”
Ayant grandi dans une famille catalane aimant le sport et les activités de plein air, lui et ses parents ont toujours utilisé notre tour de cou multi-position original, qu’ils considéraient comme l’accessoire idéal et sans lequel ils quittaient rarement la maison. C’est donc un compagnon familier de ses courses, mais pour lui, les liens sont bien plus profonds.
Il s’agit de partager la passion de la vie en plein air et de se sentir vraiment vivant dans la nature. Cette envie de toujours être à l’extérieur explique en partie pourquoi Jan a passé quelques années à vivre dans son van, s’épanouissant dans la liberté de la route. Aujourd’hui, il vit dans une belle vallée des Pyrénées et non plus dans un van, mais il vit toujours le plus simplement possible.
Pour moi, la course à pied est le moyen le plus simple de se connecter à la nature, et c’est pourquoi je cours, pour être en plein air et me déplacer dans la nature. Je pense que les animaux courent naturellement, et que l’humain n’est autre qu’une sorte d’animal, donc on devrait se déplacer en forêt et sur les sentiers comme le font les animaux”
Malgré son amour pour sa Catalogne natale, lorsqu’on lui demande quelle est son expérience de course préférée, le Pays basque occupe une place spéciale dans sa mémoire, grâce aux foules qui bordent le parcours de Zegama, une ville d’un peu plus de 1 500 habitants, dont chacun semble venir encourager les coureurs de trail lors de leur course annuelle.. Il admet avec un sourire que le fait d’entendre des milliers de personnes le long de la route vous encourager et crier votre nom est un moment de rockstar pour tout coureur. Au final, Jan est le genre d’athlète qui parvient à trouver de la joie dans chaque course. Espérons avoir l’occasion de croiser ce sourire de vainqueur au Mont-Blanc.
Je carbure à l’émotion ; je pense que je laisse les émotions venir à moi. On veut gagner chaque course de la première seconde à la toute dernière. Donc on ne peut jamais s’arrêter ou se détendre un peu si on veut être en tête. On doit juste être concentré jusqu’à la fin pour donner le meilleur de nous-mêmes. On connaît tous toute sorte de pression, mais on doit continuer à avancer dans nos vies et essayer de nous rapprocher de la nature. Si on court, on sera tous plus heureux”